• Douzième jour : la ville sacrée de Bénarès

    La nuit fut courte. Nous sommes partis à 5h du matin de notre petit hôtel que la plupart des membres du groupe ont trouvé sale. Une personne a même vu une souris dans le hall. Néanmoins, ce n’est rien à côté de ce qui nous attend à Bénarès. En effet, nous avons eu beaucoup de mal avec cette ville. Il faut la faire une fois dans sa vie, on est d’accord, mais c’est une ambiance très particulière, pour moi, c’est une ville de morts-vivants ! Les gens dorment dans la rue, même avec leurs bébés et enfants. Ils se réveillent très tôt pour travailler.

    En outre, il y a beaucoup d’handicapés et de mourants. Cela doit être la ville la plus sale qu’on ait vue en Inde.

    Le plus dur, c’est l’odeur, un mélange d’encens (je ne l’ai jamais supporté, enfant je faisais des crises d’hypoglycémie quand ma grand-mère m’emmenait à la messe à cause de cette odeur) et des bûchers funéraires.

     

     

    Un peu d’histoire :

     

    Bénarès, l'ancienne Kashi, doit son nom de Varanasi, par lequel on la désigne le plus souvent et officiellement, aux deux rivières, la Varuna et l'Assi qui s'y jettent dans le Gange, au nord et au sud. La ville doit sa sainteté à la présence du dieu Shiva Dieu de la Transformation. En effet, c'est au Manikarnika Ghat que Shiva creusa un puits pour retrouver une boucle d'oreille que Pârvatî, son épouse, avait perdue. Le symbole de la puissance créatrice de Shiva, le lingam symbole de Shiva, est présent partout à Bénarès, en innombrables exemplaires.

     

    Située sur la rive gauche du Gange, Bénarès occupe un promontoire dominant le fleuve, face au soleil levant. Cette rive est aménagée de ghats, c'est-à-dire de grands escaliers qui donnent accès au bord de l'eau. Dès l'aube, une foule dense de pèlerins patiente pour s'y baigner. Car la sainteté de l'eau du Gange est décuplée à Bénarès, ville sainte entre toutes, où chaque hindou devrait venir en pèlerinage au moins une fois dans sa vie.

    Toute l’année, des milliers de pèlerins y viennent afin de se baigner dans les eaux sacrées du fleuve ou pour y mourir. Car mourir à Bénarès c’est la promesse d’accéder plus vite à la vie éternelle.

     

     

    Les parasols sont les symboles des prêtres :

     

    Douzième jour : la ville sacrée de Bénarès

     

     

    Prêtre faisant une cérémonie :

     

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    Des pèlerins :

     

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    Nous sommes montés à bord d’un bateau pour voir le Gange :

     

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    Douzième jour : la ville sacrée de Bénarès

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    Des hommes et des femmes se baignent et lavent leurs linges :

     

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    Le Ghat des indiens du sud :

     

     

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    Douzième jour : la ville sacrée de Bénarès

     

    Au cours de la balade, nous avons jeté une bougie dans le fleuve en faisant un vœu. Nous en avons profité pour tremper notre main et être ainsi bénis. Nous n’en sommes pas morts, je vous rassure ! ^^ D’ailleurs selon notre guide, l’eau du Gange est très pure et très bonne, mais à condition de la boire à la source. En effet, les eaux saintes sont saturées d’une pollution presque palpable : déchets divers, organiques, restes de corps, cendres…

     

    Douzième jour : la ville sacrée de Bénarès

     

     

    Le Manakarnika Ghat :

    Lieu sacré des crémations. Mourir à Bénarès permet de se libérer du cycle des renaissances, c'est-à-dire d'atteindre directement la Libération. C'est donc le vœu le plus cher de la plupart des hindous, et un grand nombre d'entre eux viennent ici dans l'espoir d'y atteindre le but ultime de la vie, c'est-à-dire le trépas.

     

     

     

    Douzième jour : la ville sacrée de Bénarès

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    La cérémonie des crémations :

     

    Le mort est installé sur une table de la maison, les femmes pleurent autour. Il est recouvert d’un linceul, blanc si c’est un homme et rouge si c’est une femme. Le fils aîné tape fort sa tête afin d’en faire sortir du sang, symbolique de l’âme qui quitte le corps.

    Seuls les hommes sont présents lors de la crémation. On jette du beurre pour attiser le feu. Le fils aîné tourne d’abord 7 fois autour, puis les autres hommes en jetant de la bouse de vache pour attiser le feu.

    La crémation électronique pour les plus pauvres revient à 10 euros.

     

     

    Après la balade sur le Gange, nous nous sommes promenés en vieille ville.

     

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    Douzième jour : la ville sacrée de Bénarès

    Douzième jour : la ville sacrée de Bénarès

     

     

    Dans le chowk principal, le temple le plus célèbre est le temple de Vishvanath, ou temple d'Or, en raison de la couleur dorée de ses dômes. Consacré à Shiva, il est interdit aux non-hindous depuis des attentats survenus en 2002 : les ruelles qui y donnent accès sont gardées par des militaires armés qui barrent l'entrée du périmètre à toute personne ayant un appareil photo et/ou un portable... Pas question de l'enfermer dans un sac. La seule solution pour avoir un aperçu de ce temple et admirer, sans le photographier, son toit recouvert de feuilles d'or, est de monter à l'étage d'un magasin d'artisanat situé juste en face. Du coup, ce n’est pas très intéressant.

     

     

    Bénarès au cinéma :

     

    Bon, là, j'ai vraiment la preuve que Bollywood nous ment. Voilà comment le film Laaga Chunari Mein Daag de Pradeep Sarkar voit la ville dans la chanson Hum To Aise Hain Song. Bin, je n'ai pas dû aller au même endroit ou ils ont dû passer la ville au Karsher pour le film, je ne vois pas d'autres explications :

     

     

     

     

    Plus de photos à cette adresse :

    http://tales-of-india.eklablog.com/la-ville-sacree-de-benares-gallery205268

     

     

     


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