• Le Jaïnisme

    Cette religion est la deuxième plus vieille religion en Inde après l’Hindouisme. En effet, elle date du 6ème siècle avant Jésus-Christ.

    Elle existe principalement en Inde, mais seul 0,4 % de la population la pratique, car c’est une foi très difficile à mettre en pratique. C’est un peu les « Relous Veggans » des religions indiennes.

    En effet, le jaïnisme respecte la vie sous toutes ses formes. Les jaïns excluent ainsi de leur alimentation toute viande, tout poisson, tout œuf, le miel, l'eau non filtrée ainsi que les plantes ayant des racines (en raison des animaux qui pourraient être tués en les arrachant.)

     

     

    Ils ont 5 règles :

    Le vœu de non-violence : ahimsâ. C'est la « non-volonté de faire souffrir les créatures », la « fraternité, compassion, charité universelle », ou « le respect impérieux de toute vie ».

    Le vœu de sincérité : satya. En termes simples, c'est ne pas dire de paroles qui font du tort, mais le sens est beaucoup plus large.

    Le vœu d'honnêteté, de refus du vol : asteya. Voler, c'est prendre ce qui n'est pas donné, mais un sens large est attribué à ce mot. Les jaïns disent qu'il ne faut prendre que ce que l'on nous a donné.

    Le vœu de chasteté : brahmacharya. Le manque de chasteté est une faute qui peut prendre des formes diverses. Pour les laïcs, le couple jaïn doit pratiquer la fidélité absolue à son conjoint. Pour les ascètes (moines et nonnes), le vœu de pureté signifie le célibat absolu et l'absence de toute pratique sexuelle.

    Le vœu de non-attachement aux choses du monde, ou non-possessivité : aparigraha. L'attachement aux choses du monde consiste à ne pas désirer plus que ce dont on a besoin. Ainsi, l'accumulation de choses, même nécessaires, en grand nombre, l'émerveillement devant la richesse des autres, l'avidité, la transgression des limites des possessions et l'augmentation de celles existantes sont des fautes à ne pas commettre. Chez l'ascète (sadhu), cela se traduit par la non-propriété et une non-possession d'objets pure et simple.

     

     

     

    Il y a deux branches différentes du Jaïnisme :

    • Digambara

    • Shvetambara

     

     

    Les Shvetambara :

     

    Leurs moines sont vêtus de blanc et portent masque pour ne pas manger insectes. Les femmes peuvent être moines. Ils croient que leurs 24 prophètes sont habillés et assis.

     

     

    Les Digambra :

     

    Leurs moines restent nus jusqu’à la mort. Il n’y a donc que des hommes. Ils dorment toujours par terre. Comme le 24ème prophète Mahavira s’est rendu dans le sud pour y prêcher, il y est arrivé nu et debout (ses habits se sont déchirés, suite à son périple). Par conséquent ses croyants, majoritairement au sud de l’Inde, pensent que les prophètes sont toujours nus et debout.

     

     

    Les règles des moines : 

     

    On peut devenir moins à partir de 6 ans

    Ils arrachent leurs cheveux et leurs poils avant leur enseignement, même les femmes

    Ils ne portent jamais de cuir 

    Ils vont toujours à pied et de jour, car les transports peuvent tuer les insectes. Ils avancent en balayant pour éloigner les bêtes.

    Marche toujours de jours pour voir insectes 

    Ils boivent de l’eau filtrée

    Ils ne mangent que durant la journée pour ne pas attirer des insectes avec la lumière. Ils mangent par terre et jamais de légumes qui viennent de sous la terre. Moralité, ils mangent surtout des lentilles et du riz. 

     

     

    Croyance et Prophètes :

     

    Les jaïns ne croient en aucune divinité, mais en des Maîtres éveillés, les Tirthankaras, équivalent de Prophètes au nombre de 24. Dans le jaïnisme, chaque être vivant possède une âme. Cette âme autonome (elle n'appartient pas au corps dans lequel elle est) est appelée jiva. Toute jiva doit être protégée par les Jaïns, même la plus petite, même les microbes. 

    Les Jaïns croient en la réincarnation, qu'ils appellent Samsara. Ce cycle de réincarnation peut être influencé grâce au Karma. De par leurs actions et leurs choix dans leur vie actuelle, les Jaïns influencent leur réincarnation, et donc leur prochaine vie. Mais attention, le but ultime des Jaïns est de casser le cycle de réincarnation grâce à leur Karma afin d'atteindre le stade de Moshka, soit la délivrance, une libération ultime du Samsara. Le Moshka peut-être comparé au Nirvana chez les Bouddhistes. 

    Ils sont tous égaux, sans distinction de castes ou autres.

     

    Leurs prophètes sont souvent représentés comme des Bouddhas, mais sans ses boucles d’oreilles et son chignon. Ils ont toujours une fleur.

    Chaque prophète à un symbole souvent animalier.

     

    Voir tableau :

     

    Rishaba (Adinath)

    Taureau

    Ajitanāth

    Éléphant

    Sambhavanāth

    Cheval

    Abhinandananāth

    Singe

    Sumatināth

    Courlis

    Padmaprabhu

    Lotus rouge

    Supārshvanāth

    Svatiska

    Chandraprabhu

    Croissant

    Pushpadanta (Suvidhināth)

    Dauphin

    Sitalanāth

    Arbre des souhaits

    Shreyāmsanāth

    Vautour

    Vāsupūjya

    Buffle

    Vimalanāth

    Sanglier

    Anantanāth

    Ours

    Dharmanāth

    Vajradanta

    Shantināth

    Cerf

    Kunthunāth

    Bouc

    Aranāth

    Poisson

    Mallināth

    Cruche

    Munisuvrata

    Tortue

    Namināth

    Lotus bleu

    Nemināth

    Conque

    Parshvanāth

    Serpent

    Vardhamana (Mahaviva)

    Lion

     

     

     

    Le symbole des jaïns qui expriment bien la signification profonde et compliquée de cette religion :

     

    Le Jaïnisme

     

    Le dessin global du symbole représente l’univers (loka) avec, dans la partie inférieure les sept enfers (nārakas), dans la partie médiane la terre et les planètes (manushyaloka), et dans la partie supérieure les résidences des êtres célestes (devaloka) et des siddhas (siddhashila). Les Jaïns croient que l’univers n’a jamais été créé par quelqu’un, et qu’il ne peut être détruit par personne. Il peut changer de forme, mais il a toujours existé et il existera toujours.

    La main levée signifie stop avec, dans le centre, une roue et le mot “ Ahimsā ” qui veut dire “ Non-violence ”.

    Les quatre bras du om nous rappellent que, durant les cycles de la naissance et de la mort, nous pouvons renaître dans l’une des quatre destinées : être céleste, être humain, animal (comprenant les oiseaux, les insectes et les plantes) et être infernal.

    Les trois points sur le svastika représentent les trois joyaux du Jaïnisme : samyak darshana (la foi juste), samyak jnāna (la connaissance juste) et samyak cāritra ( la conduite juste).

    Tout en haut du symbole de l’univers jaïn, il y a un petit arc incurvé. Cet arc représente la demeure des siddhas. Elle est connue sous le nom de siddhashila. C’est le lieu du séjour final des âmes libérées. Le point représente un siddha. Pour parvenir à ce niveau, l’âme doit détruire tous les karmas qui sont attachés à elle. Chaque être vivant doit essayer d’obtenir le salut, la libération.

     

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :