• L’origine

     

    La religion Sikh

     

     

    Les sikhs représentent la cinquième religion du monde avec près de vingt millions de pratiquants.

    Cette religion remonte au XVIème siècle. Gurû Nânak est l’inspirateur de cette religion.

    Après un voyage à La Mecque il revient en Inde et fonde Katarpur, littéralement la Ville du Créateur. Il crée cette religion en vue de surpasser l’islam et l’hindouisme, les deux religions principales en Inde. Il s’évertue à expliquer qu’il n’existe ni hindous ni musulmans, seuls des disciples. Le mot sikh, disciple en sanskrit, provient de là.

    En mourant, Gurû Nânak désigne celui qui doit le remplacer comme guru. Pendant les deux siècles suivants, neuf Gurus se succèdent. Tous sont habités par la même lumière qui habitait Gurû Nânak. Tous ces gurus sont des êtres éclairés et veulent conférer aux humains la possibilité de se développer spirituellement et d’atteindre le bien-être moral.

     

     

    Les coutumes

     

    Chacun des gurus contribue au développement du sikhisme. Ainsi, le cinquième guru donne à la religion son lieu saint : le temple d’or d’Amritsar. C’est le dixième et dernier guru sikh, Gobind Singh, qui décide qu’il est le dernier et que désormais l’autorité religieuse passera par les textes saints et la communauté sikhe.

    C’est également lui qui introduit les cinq signes distinctifs sikhs, les 5K ;

    – le Kirpan ; une dague courbe dont la longueur varie.

    – le Kesh ; le fait de porter les cheveux longs attachés dans un turban.

    – le Kangh(a) ; leur peigne qui symbolise la propreté.

    – le Kara ; qui est leur bracelet d’acier.

    – le Kachhera ; un caleçon de coton initialement pensé pour que les sikhs soient toujours prêts à courir ou monter à cheval sans être dénudés.

     

    La religion Sikh

     

    Par ces attributs, les sikhs peuvent rentrer dans le Khalsa faisant d’eux des « purs ».

    Les sikhs accordent une importance particulière au port de leur turban. C’est un véritable attribut religieux, et les vrais sikhs sont prêts à affronter beaucoup de difficultés pour le garder.

    En plus d’être un attribut religieux, le turban a une grande importance dans la vie d’un sikh. Ainsi, lors d’un mariage il est coutume que les hommes des deux familles échangent leur turban pour symboliser le respect qu’ils se portent.

    De même l’échange de turban peut intervenir entre deux amis. Il n’y a pas de couleurs fixes, elles sont toutes autorisées.

    En Inde et dans plusieurs autres pays comme l’Angleterre et le Canada, des lois spéciales ont été instaurées pour les sikhs. Ils peuvent notamment conduire des motos et scooters sans être obligés de porter un casque à cause de leur turban. En outre, ils peuvent garder leur poignard sur les vols intérieurs en Inde.

    Les sikhs ont le droit de porter une dague –un petit sabre-, le kirpan. Rares sont les moments où un sikh s’en sépare, il le garde même sur sa tête lorsqu’il se baigne. Le gouvernement a récemment déclaré que la loi sur le port d’armes ne s’appliquerait pas pour les sikhs et leurs kirpans. Dès lors, ils sont libres d’en porter le nombre voulu de la taille souhaitée.

     

     

    Les enseignements

     

    La religion sikhe prône résolument la compassion et la tolérance envers tous les êtres vivants. D’ailleurs, toute personne est la bienvenue au temple d’Amritsar, pour y prier, y loger ou manger, quelle que soit sa croyance et son origine.

    Le Sikhisme véhicule un message de fraternité et de paix.

    L’intégralité des enseignements des sikhs sont réunis dans le Siri Gurû Granth Sahib, livre sacré des sikhs. La religion sikhe se fonde sur l’idée d’un dieu unique, infini et éternel. Un des postulats de base est que toutes les religions peuvent mener au Dieu unique, la religion sikh étant seulement la plus rapide et directe.

    Dans le livre sacré des sikhs, il est écrit explicitement qu’il faut se garder de dire que la Bible, le Coran et les Védas sont faux ; ne pas les prendre en compte reviendrait à être dans l’erreur. Le sikhisme est donc une religion qui admet, reconnaît et respecte les autres religions.

    Mélange d’hindouisme et d’islam, les sikhs croient que tout musulman qui méprise les dieux des hindous méconnaît en réalité Allah. L’inverse est également vrai ; tout hindou qui méprise le dieu coranique Allah ignore tout de l’Être suprême.

    Au même titre que l’hindouisme, le sikhisme est aussi basé sur la théorie du karma et de la réincarnation. Le but de tout être vivant est de sortir de ce cycle des réincarnations. Par cet aspect-là le sikhisme se rapproche plus de l’hindouisme.

    Cependant, par son approche complètement monothéiste, le sikhisme se rapproche de l’islam. Les sikhs croient en un unique Dieu suprême. Les fondements principaux de cette religion sont la tolérance, l’absence de haine et l’acceptation de l’autre.

     

     

    La femme dans la société Sikh

     

    La femme est considérée comme une part importante de la communauté Sikh. On lui doit la plus extrême vénération pour son rôle dans la famille et la Société. La naissance d'une fille n'est pas considérée comme une malchance; il n'existe pas non plus de coutume telle que Sati - la mort d'une veuve sur le bûcher funéraire de son mari décédé. Au contraire, une femme veuve a le droit de se remarier si elle le désire.

    On estime qu'une femme a la même âme qu'un homme, elle a un droit égal au progrès spirituel, à assister à des offices religieux, à réciter les hymnes divins au temple Sikh. Elle est également en droit de participer et d'officier à toute cérémonie y compris le baptême.

     

    Les femmes Sikh ne portent pas le voile (Purdah). Le paiement d'une dot et le divorce ne sont pas autorisés. Porter des vêtements qui dénudent le corps et éveillent des pensées luxurieuses est considéré comme déshonorant.


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  • Le bouddhisme est la troisième religion en Inde. Pour les hindous, Bouddha est la 9ème réincarnation de Vishnou.

     

    L'histoire de Bouddha

     

     

    Siddhartha (Bouddha) est né autour de 563 avant JC. dans la ville de Kapilavastu (située aujourd'hui au Népal). Les parents de Siddhartha étaient le roi Shuddhodana et la reine Maya, qui dirigeaient le clan des Sakyas. L'histoire de sa naissance est miraculeuse... Une nuit la reine Maya rêva qu'un éléphant à six trompes portant dans sa trompe une fleur de lotus rentra en elle par le côté droit, au même moment un fils fut conçu. Les Brahmanes (religieux) vinrent et interprétèrent le rêve de la manière suivante. cet enfant sera soit le plus grand roi du monde soit le plus grand des ascètes ( saint homme qui pratique l'abandon de l'égo). Le futur enfant fut nommé Siddhartha, ce qui signifie "celui dont le but est accompli"

     

    L'histoire de Bouddha

     

    Plus tard quand la reine Maya était en route pour la maison de son père afin de préparer la naissance, elle fit arrêter son chariot dans le jardin de Lumbini et s'appuya sur une branche d'arbre pour se reposer. À cet instant , Siddhartha sortit de son sein droit sans aucune aide. L'enfant marcha sept pas dans les quatre directions, et des fleurs de lotus surgirent là ou son pied touchait terre. Alors l'enfant déclara, "Je n'aurai plus de vie future à endurer, ceci est ma dernière incarnation. Maintenant puisse je détruire et arracher les racines cause de la souffrance des renaissances successives." Sept jours plus tard la reine Maya mourut. Mahaprajapati, la sœur de Maya s'occupa de Siddhartha. Le roi Shuddhodana évita à Siddhartha toutes les formes de souffrance. Quand Siddhartha eut 20 ans , il épousa Yasodhara, la fille de l'un des ministres, et un an après ils eurent un fils nommé Rahula (ce qui signifie "entrave" ou "empêchement").

     

    À l'âge de 29 ans, Siddhartha demanda à son conducteur de char , Channa, de l'emmener deux fois hors de la cité sans l'assentiment du roi. Durant ces deux voyages, Siddhartha vit "Les quatre spectacles" qui changèrent sa vie. Pendant son premier voyage, il vit la vieillesse, la maladie et la mort. Dans le second, il vit un saint homme errant, un ascète, sans possessions. Siddhartha commença à questionner le saint homme, lequel était rasé, vêtu d'une seule robe déchirée jaune, et s'aidant d'un bâton de marche. L'homme lui déclara, "Je suis... terrifié par la ronde incessante des vies et des naissances et ai adopté cette vie de pauvreté afin d'atteindre la libération... Je cherche l'état bénit dans lequel la souffrance, la vieillesse et la mort sont inconnus." Cette nuit-là, Siddhartha silencieusement embrassa sa femme et son fils, et ordonna à Channa de le conduire dans la forêt. En lisière de forêt, Siddhartha sortit son épée incrustée de joyaux, et se coupa les cheveux et la barbe. Il ôta tous ses habits princiers et enfila la robe jaune des saints anachorètes. Il ordonna à Channa de rapporter toutes ses possessions à son père.

     

    À partir de ce moment, Siddhartha erra à travers le nord-est de l'Inde, visitant des saints hommes, et étudiant les concepts de Samsara (réincarnation), Karma (loi de cause à effet), et Moksha (délivrance) . Attiré par les idées sur Moksha, Siddhartha s'installa sur les rives de la rivière Nairanjana , et pratiqua de sévères austérités, restant constamment en méditation. Après six années passées à boire et à manger juste suffisamment pour rester en vie, son corps était émacié, et il devint très affaibli. Cinq autres saints hommes se joignirent à lui, espérant apprendre de son exemple.

     

    L'histoire de Bouddha

     

     

    Un jour, Siddhartha réalisa que ces années d'austérité n'avaient fait qu'affaiblir son corps, et qu'il n'arrivait plus à méditer efficacement. Quand il marcha vers la rivière pour prendre son bain, il était devenu trop faible pour avancer, et les arbres inclinèrent leurs branches afin de le soutenir. À cet instant, une jeune fille nommée Nandabala vint et lui offrit un bol de lait et du riz, que Siddhartha accepta. À cette vue les cinq compagnons de Siddhartha le quittèrent. Régénéré par cette nourriture, Siddhartha s'assit sous un figuier (connu sous le nom d'arbre de la bôdhi, ou arbre d'illumination) et résolut de trouver une réponse à la question de la souffrance. Pendant qu'il méditait, Mara (le diable) envoya ses trois fils et filles pour tenter Siddhartha avec la soif, l'appétit, le mécontentement, et la tentation des plaisirs. Siddhartha, inébranlable, entra dans une profonde méditation, et obtint le souvenir de toutes ses naissances, comprenant l'infini cycle des naissances et des morts, et avec une certitude absolue il rejeta les passions et l'ignorance génératrices de la naissance. C'est là que Siddhartha atteint l'éveil et devint le Bouddha (l'illuminé). Désirs et souffrances s'étant éteints. Il était devenu Bouddha, il expérimenta alors le Nirvana... "Il y a un lieu qui n'est ni la terre, ni l'eau, ni le feu, ni l'air...qui n'est pas ce monde ou un autre monde, ni le soleil ou la lune. qui ne va et vient, endurant naissance ou mort. C'est l'absolu fin de toutes les souffrances." Néanmoins plutôt que de rejeter ce corps et cette existence, le bouddha fit un acte de grand sacrifice. Il retourna vers le monde, déterminé à partager son illumination autrui de manière à ce que tous puissent mettre fin aux cycles des souffrances causées par le cycle incessant des renaissances.

     

    L'histoire de Bouddha

     

     

    Bouddha vint à la citée de Sarnath et retrouva dans le parc des cers les cinq ascètes qui l'avaient quitté. Quand ils virent le bouddha, ils réalisèrent qu'il avait atteint le plus haut état de sainteté.. Le bouddha commença à leur enseigner ce qu'il avait appris. Il fit un cercle sur le sol avec des grains de riz, représentant la roue de la vie que l'on parcourt existence après existence. Cet enseignement fut appelé le sermon du parc des cerfs, ou encore "La mise en mouvement de la roue de la Loi." Siddhartha révéla qu'il était devenu un Bouddha, il décrivit les plaisirs qu'il avait connus en tant que prince, et sa vie de sévères pratiques ascétiques. Aucun de ces chemins ne pouvait mener vers le Nirvana. Le chemin juste est la voie du Milieu, qui consiste à rester loin des extrêmes.

     

    L'histoire de Bouddha

     

    "Répondre aux exigences de la vie n'est pas condamnable," enseigne le Bouddha. "Garder le corps en bonne santé est un devoir, autrement nous ne serons pas capables d'allumer la lampe de la sagesse et de garder notre esprit ferme et clair." Bouddha leur enseigna alors le Dharma, qui consiste dans les quatre nobles vérités et l'octuple sentier. Les cinq ascètes et d'autres se joignirent au bouddha et l'accompagnèrent partout. Comme de plus en plus les rejoignait, le Bouddha organisa une Sangha, une communauté de bhikkus (moines ordonnés et plus tard de nonnes). La Sangha préserva le Dharma, et permit aux bhikkus de se concentrer sur le but que représentait le Nirvana. À la saison des pluies, ils s'installaient dans des Viharas (lieux de retraite). Upasaka, les disciples qui croyaient dans les enseignements du Bouddha, mais ne pouvaient suivre les strictes règles de la Sangha, étaient encouragés à suivre les cinq préceptes. Le Bouddha retourna à son lieu de naissance Kapilavastu, son père fut mortifié de voir venir son fils lui mendier de la nourriture. Bouddha embrassa le pied de son père et dit, "Vous appartenez à une noble lignée de roi. Mais j'appartiens à la lignée des Bouddhas, et tous ont vécu d'aumônes." Le roi Shuddhadana se remémora alors la prophétie des brahmanes et se réconcilia avec son fils. La femme du Bouddha son fils et plus tard son cousin Ananda rejoignirent alors la Sangha.

     

    L'histoire de Bouddha

     

     

     

    Quand le bouddha eut 80 ans, un forgeron du nom de Cuanda lui offrit de la nourriture qui le rendit malade. Le Bouddha se forçat à voyager vers Kushinagara, il s'allongea sur le côté droit pour se reposer dans un bosquet d'arbres shala. Comme une foule de fidèles se rassemblait, les arbres fleurirent et répandirent des pétales sur le Bouddha. Le Bouddha dit à Ananda, "Je suis vieux et mon voyage s'approche de sa fin. Mon corps est comme une charrette délabrée maintenu ensemble par quelques courroies de cuir." Trois fois, le Bouddha demanda si l'on voulait lui poser des questions, mais tous restaient en silence. Finalement le Bouddha dit, "Tout ce qui est créé est sujet au déclin et à la mort. Tout est transitoire. Travailler pour votre libération avec diligence. Passant successivement par plusieurs états de méditation, Bouddha décéda et atteint le Parinirvana (la cessation des perceptions et de la sensation).


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  • Bâbur :

     

    Les empereurs Moghols

     

     

    Bâbur est le premier moghol, fondateur de la dynastie qui règnera du XVIe siècle au XIXe siècle sur le Nord de l'Inde. Son nom de naissance est Zahir ud-din Muhammad, Bâbur étant un surnom octroyé ultérieurement et signifiant "panthère". Il est né le 14 février 1483. En 1494 il succède à son père à la tête du petit royaume de Farghana au Turkestan. Il décide très vite d'étendre ses territoires vers l'est. En 1504 il s'attaque à l'Afghanistan et capture Kaboul. Babur s'aperçoit alors du potentiel que représente l'Inde toute proche en terme de richesses. Il lance deux vagues d'invasion, une en 1523 et l'autre en 1525. Lors de cette dernière, et à la tête de seulement 12 000 hommes, il inflige une défaite décisive aux troupes d'Ibrahim Lodhi, sultan de Delhi.

    Cette bataille à lieu à Panipat, le 21 avril 1526, et se termine par la mort d'Ibrahim Lodhi. Babur poursuit alors son avancée vers Delhi puis Agra. Il se proclame sultan, marquant ainsi le début de l'ère moghole.

    L'année suivante son pouvoir est menacé par les états rajpoutes qui se sont alliés pour la circonstance afin de faire face à ce nouvel ennemi. Les troupes rajpoutes, emmenées par Rana Sanga et soutenues par les héritiers Lodhi, forment une force considérable. Les hostilités débutent le 16 mars 1527 à Khanwah près d'Agra. Bien qu'en sous nombre, les moghols repoussent les rajpoutes grâce au grand sens tactique de Babur et à une artillerie terriblement efficace. Cette victoire assure le contrôle total de Babur sur le nord de l'Inde.

    Babur eut l'intelligence de laisser la quasi-souveraineté des grandes régions qu'il contrôlait à des ministres compétents. Les chroniques de sa vie, le Babarnama, furent largement diffusées et lues dans son royaume.

    Lorsqu'il meurt le 30 décembre 1530 l'Empire moghol qu'il laisse s'étend de son Turkestan d'origine à l'est de l'Inde en passant par l'Afghanistan, le Penjab et Delhi.

    Puis lui succède Houmayoun ( 1508 - 1556), son fils. Il règne 10 ans avant d'être détrôné en 1540 par l'Afghan Sher Shah, véritable organisateur de l'empire naissant. À la mort de celui-ci (1545), il retrouve son trône.

     

     

    Akbar :

     

     

    Les empereurs Moghols

     

     

    C'est au Pakistan, pendant l'exil de son père l'empereur moghol Humayun, que Akbar voit le jour le 15 octobre 1542. Il est encore un enfant lorsque Humayun restaure le pouvoir moghol à Delhi et seulement 13 ans lorsque son père meurt le 11 février 1556. Bairam Khan, son tuteur, le couronne trois jours plus tard et devient régent du royaume. C'est lui qui sauvera le royaume moghol en battant les troupes du général Hemu lors de la seconde bataille de Panipat en 1556 et c'est lui qui permettra aux Moghols de remporter de nombreuses batailles.

    Mais en 1560 Akbar décide de s'émanciper et met fin à la régence. Bairam Khan organise une révolte rapidement matée par Akbar. Il devient alors, à 18 ans, le maître absolu de l'Empire moghol.

    Doté d'une étonnante ouverture d'esprit et d'une grande intelligence politique, et bien que quasiment illettré, Akbar entreprend de profondes réformes, tant administratives que culturelles. Il décide que l'empereur conserve le pouvoir absolu, aidé par un conseil des ministres dirigé par le Vizir. Il divise son royaume en grandes provinces en mettant à leur tête un gouverneur (le sudebard, qui deviendra par la suite le nawab) assisté d'un administrateur civil (le diwan) chargé entre autres de la collecte de l'impôt. Il rend plus souple le système juridique même s'il en reste le juge suprême. En 1563 Akbar abolit la jizia, taxe que devaient payer les pèlerins hindous, une mesure révolutionnaire à l'époque. Il lève les restrictions liées à la construction des temples hindous, interdit les mariages consanguins et rend illégal la pratique de la sati (sacrifice rituel des veuves hindoues).

     

    Pour marquer sa tolérance religieuse il épouse de nombreuses princesses hindoues et même une chrétienne. Son épouse la plus importante reste cependant Jodha Bai, princesse rajpoute, qui donnera naissance au prince héritier Salim.

    Akbar est aussi un amoureux des arts et sera un grand mécène. Il fait venir à sa cour les plus grands artistes de l'époque. Mais cela ne doit pas faire oublier que Akbar est avant tout un conquérant. Dès sa prise réelle de pouvoir en 1560 il décide de s'attaquer aux royaumes rajpoutes. La plupart du temps, plutôt que d'occuper ces territoires par la force, il leur laisse une certaine autonomie et épouse les princesses.

    Cependant Akbar est impitoyable avec les chefs rajpoutes qui lui résistent, comme celui de Mewar dont il assiège Chittor, la capitale en 1567. Après la chute de celle-ci, il ordonne un massacre général. Les dirigeants du Mewar échappèrent néanmoins à la mort et le Mewar ne sera jamais pris par Akbar.

    Akbar s'empare ensuite du Gujarat et de l'important port de Surat en 1573, puis du Bengale en 1576, du Cachemire en 1586, de l'Orissa en 1592 et du Sindh en 1595. Pour célébrer sa victoire sur le Gujarat, Akbar décida de bâtir une nouvelle capitale à Sikri où habitait le saint Salim Christi qu'Akbar aimait particulièrement.

    Il la nomma Fatehpur Sikri et elle devint effectivement capitale de l'Empire moghol entre 1569 et 1585, date à laquelle Akbar l'abandonna totalement pour retourner à Agra.

    Les dernières années du règne d'Akbar seront marquées par les frasques du prince héritier Salim. celui-ci refuse de suivre les directives de son père et va s'installer à Allahabad. Il s'empare de plusieurs provinces et frappe même de la monnaie à son nom. Finalement, Akbar le désigne officiellement qui deviendra Jahangir, comme l'héritier du trône. Il meurt peu après le 27 octobre 1605. Il est enterré à Sikandara, près d'Agra.

     

     

    Jahangir :

     

    Les empereurs Moghols

     

    Devenu empereur, Selim prend le nom de Jahangir (r. 1605 – 1672), « le possesseur du monde » en persan. 

    Dès sa montée sur le trône, Jahangir doit défaire une rébellion menée par son fils Khrosrow. Celui-ci, vaincu, est emprisonné en 1606. La suite du règne de Jahangir se révèlera beaucoup plus pacifique, malgré quelques campagnes militaires dans le Deccan et le Mewar.

    Le pouvoir de Jahangir s’appuie sur les richesses de l’Inde du nord et l’efficace système administratif établi par son père. Le Moghol a une grande ambition : faire briller de mille feux son empire en faisant resplendir ses arts et sa culture !

     

    Le nouveau souverain, en effet, a un goût prononcé pour les arts. Il s’intéresse également aux sciences, à la théologie et à toutes les autres formes de savoirs. C’est sous son règne que la peinture moghole atteint son apogée. Jahangir a aussi un goût prononcé pour les arts décoratifs, y compris européens.

    Cet « empereur-artiste » fait ainsi construire les superbes jardins de Shalimar au Cachemire, région dont il apprécie les paysages montagneux et le climat agréable. Contrairement à de nombreux empereurs moghols, le monarque manifeste en revanche peu d’intérêt pour l’architecture monumentale.

     L’hédonisme affiché du souverain a plusieurs fois suscité le scandale. Il est rapidement affecté par son addiction à l’alcool, un mal qui avait déjà emporté son frère Mourad. Cette dépendance le rend de moins en moins apte à gouverner son territoire.

    La relation de Jahangir avec sa femme Nour Jahan (« lumière du monde »), une musulmane sunnite très orthodoxe, a fortement marqué ses contemporains. D’une grande beauté, cette Persane fait également montre d’un grand sens politique. Elle parvient à défendre les intérêts de ses proches et à accroître son influence auprès de son mari, de plus en plus affaibli par son ivrognerie.

    Lorsque Jahangir meurt en 1627, Nour Jahan joue un rôle clé dans la guerre de succession qui éclate alors entre ses fils.

    Après le décès de Jahangir, les princes Khurram et Sharyar s’affrontent sans merci. Nour Jahan décide d’appuyer le second : elle le juge manipulable. Mais c’est bien Khurram qui l’emporte.

    Khurram prend le nom de Shah Jahan. Le premier acte de son long règne de trente ans (1628-1658) est d’exiler sa belle-mère félonne.

     

     

    Shah Jahan :

     

    Les empereurs Moghols

     

     

    Né en 1592, le prince Khurram, deuxième fils de Jehangir, monte sur le trône de l'Empire moghol le 24 janvier 1628 et prend le nom de Shah Jahan. Il hérite de ce qui est alors le plus vaste et le plus riche empire du monde.

    Décidé à poursuivre l'œuvre de ses prédécesseurs, Shah Jahan mène plusieurs campagnes militaires destinées à étendre l'empire. S'il réussit à s'emparer de quelques royaumes rajputs, il ne réussira néanmoins jamais à percer en Asie Centrale. 

    En 1638 l'empereur décide de faire de Delhi sa capitale.

    Il quitte donc Agra et s'installe dans un quartier de Delhi totalement construit pour cette occasion, Shahjahanbad. Il fait bâtir de nombreux chefs-d'œuvre architecturaux (le Fort Rouge, la Jama Masjid, etc...) et fait fabriquer le Trône du Paon en or et pierres précieuses.

    Pour financer tout cela Shah Jahan augmente les impôts et crée des taxes. Son règne est également marqué par un retour à l'orthodoxie islamiste qui s'accompagne de nombreuses exactions à l'encontre des hindous.

    Mais le règne de Shah Jahan reste surtout marqué par la construction de son chef d'œuvre : le Taj Mahal. Au décès de son épouse favorite, Mumtaz Mahal, morte en couche en 1631, Shah Jahan décide de lui construire, à Agra, le plus beau des mausolées. 20 000 ouvriers et 20 années sont nécessaires à l'édification de ce monument exceptionnel.

    Les années 1650 marquent le zénith de l'Empire moghol. En 1657 Shah Jahan tombe gravement malade. Ses quatre fils légitimes se disputent alors sa succession. C'est finalement Aurangazeb qui surclassera ses frères. Le 8 juin 1658 il décide de faire emprisonner son père au fort d'Agra et se proclame empereur. Shah Jahan passera les dernières années de sa vie enfermé et alité dans une chambre donnant sur le Taj Mahal.

    Il meurt en 1666 et est enterré aux côtés de Mumtaz Mahal.

     

     

    Auranzeb :

     

    Les empereurs Moghols

     

     

    Aurangzeb (1618 - 1707) en 1658 qui enferme son père jusqu'à sa mort dans le Fort Rouge d'où il peut contempler de sa fenêtre, de l'autre côté du fleuve, le mausolée de son épouse. Aurangzeb est très cruel, il fait assassiner ses trois frères pour éliminer toute concurrence. Fanatique religieux, il détruit les temples hindous même dans les villes saintes comme Vârânasî (Bénarès) qu'il renomme d'après le nom du prophète. Il détruira les liens qu'Akbar avait tissés entre les différentes communautés religieuses.

     

     

    Mouhammad Bahâdour Shâh :

     

    Les empereurs Moghols

     

     

    Le dernier représentant de cette dynastie, Mouhammad Bahâdour Shâh (1775 - 1862), dont les deux fils furent exécutés par les Britanniques, fut acclamé par les révoltés Shipahî (Cipayes) comme leur  empereur. Puis il est détrôné par les vrais maîtres du pays en 1857, les Anglais et arrêté et déporté à Rangoon (Birmanie) où il acheva sa vie.


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    Pour les indiens, il y a 3 choses qu'on ne fait qu’une fois ds sa vie : la naissance, le mariage et la mort.

    Par conséquent, le mariage est synonyme d’une grande fête et il est très important en Inde. Néanmoins, il est quasiment toujours arrangé, contrairement à ce que Bollywood veut nous faire croire. Il n’y a que 5 % de mariage d’amour en Inde et 95 % sont arrangés.

     

     

    Comment les mariés sont-ils choisis l’un pour l’autre ?

     

    Avant, c’était par le barbier que les familles entendaient parler d’une fille ou d’un fils à marier. En effet, il connaissait quasiment toutes les familles des environs.

    Dorénavant, cela ne se passe comme ça que dans les petits villages.

    Dans les villes, il y a trois manières de procéder :

    - Par connaissance (75%). Par exemple, une des tantes qui connaît une famille d’une autre ville.

    - Par les petites annonces matrimoniales (20%) qui spécifient la religion, la caste, la taille, la couleur de peau et le métier de la personne qui cherche à se marier. Il n’y a pas de photos.

    - Par Internet (5%), mais les gens ont moins confiance.

     

    Le mariage en Inde

     

     

    Les différentes négociations jusqu’aux fiançailles :

     

    Avant de fixer le mariage, il faut vérifier que les horoscopes sont compatibles et voir quelle date serait la plus propice au mariage. C’est toujours un prêtre brahmane qui s’en charge.

    Une fois ces éléments fixés, les parents du marié fixent la dot qu’ils souhaitent, bien que cela soit interdit depuis 1931. Ils peuvent demander de l’argent, des machines à laver, de la vaisselle, des motos, voir même des voitures. Et ça pas uniquement pour les mariés, mais bien pour tous les membres de la famille du marié. En plus de la dot, les parents de la mariée doivent aussi payer pour l’organisation de la noce. Par conséquent, une fille en Inde ça coûte très cher, donc, Papa arrête de te plaindre que le mariage de ta fille t’a ruiné, parce qu’en Inde, ce serait bien pire ! ^^

     

    Une fois que tous ces détails sont fixés, la fille est interrogée par sa belle-famille, pour vérifier qu’elle correspond bien à l’idée qu’ils en ont et mettre les choses au point sur sa vie après le mariage. Si par exemple, elle peut continuer de travailler et de s’habiller comme elle désire, car oui, la belle-famille peut décider de ce genre chose pour leur belle-fille.

    Par la suite, les jeunes époux se rencontrent enfin, pour leurs fiançailles. Après, cette visite, ils peuvent refuser le mariage. Néanmoins, ils ne peuvent refuser que 3 fois. Bien entendu, si c’est la fille qui refuse, c’est très mal vu. Du coup, il peut arriver que la fiancée potentielle demande à son fiancé de rompre leur engagement à sa place.

    Il est possible de se rencontrer avant les fiançailles, mais jamais plus d’une heure et sous surveillance et en aucun cas, la fille n’a le droit d’aller visiter son futur fiancé.

    Il peut arriver qu’un bref tête à tête soit autorisé entre les deux fiancés, mais c’est plus souvent le garçon qui pose des questions et la fille qui répond. Notre guide, nous a raconté une petite astuce que lui avait donné son frère et qu’il a mise en pratique lors de sa première rencontre avec sa fiancée : lui donner discrètement un téléphone portable, pour ainsi pouvoir continuer à échanger, car il peut arriver que la période entre les fiançailles et le mariage soit très longue.

     

    Pendant les fiançailles, les fiancés s’échangent des bagues en or et se mettent chacun un bouquet de fleurs autour du cou.

     

    15 jours avant le jour J, les faire-part représentant généralement Ganesh sont remis en personne aux invités. En général, il peut y avoir jusqu’à 1500 invités.

    Sept jours avant le mariage, les deux familles font la fête en dansant chacune chez soi et les fiancés se font faire de massages au curcuma sensé rehausser sa beauté

     

    Le mariage :

     

    Le mariage en Inde

    Un couple d'acteurs de Bollywood qui se sont mariés en 2012

     

    Le fiancé se réveille tôt vers 4h du matin pour un massage au yaourt, afin de chasser le mauvais esprit. Son oncle maternel ou la personne la plus proche de cet oncle habille le futur marié. Les costumes sont généralement loués pour les deux mariés, car comme ils sont parés de pierres précieuses, ils valent très cher. Puis le marié arrive en grande procession à la maison de sa future épouse sur une jument blanche richement caparaçonnée de brocards aux fils d’or. La procession est accompagnée d’une grande fanfare. La famille et les amis dansent tout le long du chemin. Il peut aussi y avoir des éléphants, des chevaux et des dromadaires dans le cortège.

    Une particularité du rituel de mariage chez les Rajput est le fait que le futur marié doit toucher avec son épée le toran, un morceau de bois en forme de forteresse, accroché à l’entrée principale de la maison de la future mariée et qui représente la puissance de la belle-famille. C’est un acte symbolique, car c’est comme s’il coupait un arbre pour laisser s’envoler sa femme vers sa nouvelle vie de femme mariée, comme un oiseau. Par la suite, la mère de la mariée qui l'attend à l’entrée avec du tilak, un mélange de poudre rouge et d'eau, pour dessiner ensuite un point sur le front, et effectue une courte prière afin d’éloigner le mauvais œil.

    Puis, il attend sa jeune épouse sur un trône sur une estrade de mariage en se faisant photographier. Elle le rejoint vêtue généralement d’un saree rouge et les mains recouvertes de henné. Une guirlande de fleurs est remise aux mariés qui la porteront autour du cou lors de la clôture de cette cérémonie et les invités doivent les bénir. Pendant qu’ils attendent là, les invités peuvent se restaurer avec un repas somptueux.

    Après les bénédictions et que les invités ont finis de manger, la cérémonie à proprement parler peut commencer. En général, elle se déroule vers 22h30-23h. Sur l’estrade, seuls les futurs époux, les parents de la mariée et le prêtre sont présents.

    Le père proclame que la mariée est bien sa fille et qu'il l'offre à la famille du marié. Car le mariage est un rituel du don, dans lequel le père offre sa fille comme un présent à une autre famille. Les mariées ont les mains attachées par un foulard rouge et tournent 7 fois autour d’un feu dans le sens des aiguilles d’une montre. Chaque tour représente une bénédiction: maintien de la maison / développement du physique et mental / augmentation de la richesse / connaissance, bonheur, harmonie, respect et confiance / enfants / repos et longévité / compagnons pour la vie.

    À la fin de la cérémonie, le marié pose de la poudre rouge sur les cheveux de sa future épouse. Ces marques avec de la poudre rouge sont le signe qu’une femme est mariée. Puis, il lui offre le mangal sutra (collier d'or et perles noires). Un échange de bagues peut aussi avoir lieu, mais sur les doigts de pieds. Les bagues aux pieds sont avec la poudre rouge sur les cheveux, les deux signes qui permettent de reconnaître une femme mariée.

    Après, cette cérémonie, les mariés peuvent enfin manger. Ils peuvent se séparer pour que la mariée puisse profiter de sa famille une dernière fois, car il est peu probable qu’elle les revoit vite.

    Le lendemain, la jeune mariée quitte sa famille et part avec son époux où sa belle-famille l’accueille dans sa nouvelle maison. Le soir, un festin est organisé et payé cette fois par les parents du marié.

     

    Bon et petite précision, Bollywood nous ment, les mariés ne se font pas un duel de danse filles contre garçons, ils n'ont pas le temps.

     

     

    La nuit de noces :

     

    Un verre de lait avec du gingembre attend le jeune marié dans la chambre nuptiale. La mariée se prépare et attend son époux sur le lit vêtu d’un voile. À son arrivée, il lui offre un présent.

    Par la suite, 75 % des jeunes époux violent leur épouse (excusez-moi, mais coucher avec une inconnue probablement terrifiée par ce qui l’attend et malheureuse d’avoir abandonné sa famille, j’appelle ça un viol), et 25 % préfèrent prendre le temps de faire connaissance en discutant.

    Selon notre guide, il n’est plus obligatoire que la fille soit vierge, mais je n’en suis pas tout à fait convaincu. La contraception est légale, mais elle revient très chère.

    Le lendemain, la jeune épousée a droit à une visite de sa nouvelle maison et est dorénavant soumise aux règles et Diktats de sa belle-famille.

    Une semaine après, les jeunes époux partent en voyages de noces, notamment à Udaipur ou à Shimla dans l’ancienne capitale d’été anglaise, au nord-ouest de l’Inde.

    Le passage en mairie est obligatoire pour enregistrer le mariage de manière administrative, mais c’est très rapide.

     

     

    Le coût d’un mariage en Inde :

     

    Le prix commence à partir de 4000 euros et peut atteindre des sommes astronomiques, car les indiens préféreront faire des crédits hypothèques, afin d’avoir la plus belle cérémonie possible pour le mariage de leur fille.

    Si les familles n’ont pas d’argent, des associations peuvent les payer pour eux, mais ce sera des mariages groupés.

     

     

    Les conséquences tragiques du système de Dot :

     

    Il peut arriver, notamment dans les petits villages que le balle-famille renvoie la jeune épouse pour réclamer une nouvelle Dot à ses parents. Si elle refuse ou est incapable de le faire ou bien sa la dot promise au départ n’est pas honorée, la jeune mariée pourra se retrouver piégée, prise dans un cercle vicieux où elle subira menaces et insultes de sa belle famille. Cela peut mener à des suicides ou à des meurtres, parfois déguisés en accidents domestiques.


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  • Cette religion est la deuxième plus vieille religion en Inde après l’Hindouisme. En effet, elle date du 6ème siècle avant Jésus-Christ.

    Elle existe principalement en Inde, mais seul 0,4 % de la population la pratique, car c’est une foi très difficile à mettre en pratique. C’est un peu les « Relous Veggans » des religions indiennes.

    En effet, le jaïnisme respecte la vie sous toutes ses formes. Les jaïns excluent ainsi de leur alimentation toute viande, tout poisson, tout œuf, le miel, l'eau non filtrée ainsi que les plantes ayant des racines (en raison des animaux qui pourraient être tués en les arrachant.)

     

     

    Ils ont 5 règles :

    Le vœu de non-violence : ahimsâ. C'est la « non-volonté de faire souffrir les créatures », la « fraternité, compassion, charité universelle », ou « le respect impérieux de toute vie ».

    Le vœu de sincérité : satya. En termes simples, c'est ne pas dire de paroles qui font du tort, mais le sens est beaucoup plus large.

    Le vœu d'honnêteté, de refus du vol : asteya. Voler, c'est prendre ce qui n'est pas donné, mais un sens large est attribué à ce mot. Les jaïns disent qu'il ne faut prendre que ce que l'on nous a donné.

    Le vœu de chasteté : brahmacharya. Le manque de chasteté est une faute qui peut prendre des formes diverses. Pour les laïcs, le couple jaïn doit pratiquer la fidélité absolue à son conjoint. Pour les ascètes (moines et nonnes), le vœu de pureté signifie le célibat absolu et l'absence de toute pratique sexuelle.

    Le vœu de non-attachement aux choses du monde, ou non-possessivité : aparigraha. L'attachement aux choses du monde consiste à ne pas désirer plus que ce dont on a besoin. Ainsi, l'accumulation de choses, même nécessaires, en grand nombre, l'émerveillement devant la richesse des autres, l'avidité, la transgression des limites des possessions et l'augmentation de celles existantes sont des fautes à ne pas commettre. Chez l'ascète (sadhu), cela se traduit par la non-propriété et une non-possession d'objets pure et simple.

     

     

     

    Il y a deux branches différentes du Jaïnisme :

    • Digambara

    • Shvetambara

     

     

    Les Shvetambara :

     

    Leurs moines sont vêtus de blanc et portent masque pour ne pas manger insectes. Les femmes peuvent être moines. Ils croient que leurs 24 prophètes sont habillés et assis.

     

     

    Les Digambra :

     

    Leurs moines restent nus jusqu’à la mort. Il n’y a donc que des hommes. Ils dorment toujours par terre. Comme le 24ème prophète Mahavira s’est rendu dans le sud pour y prêcher, il y est arrivé nu et debout (ses habits se sont déchirés, suite à son périple). Par conséquent ses croyants, majoritairement au sud de l’Inde, pensent que les prophètes sont toujours nus et debout.

     

     

    Les règles des moines : 

     

    On peut devenir moins à partir de 6 ans

    Ils arrachent leurs cheveux et leurs poils avant leur enseignement, même les femmes

    Ils ne portent jamais de cuir 

    Ils vont toujours à pied et de jour, car les transports peuvent tuer les insectes. Ils avancent en balayant pour éloigner les bêtes.

    Marche toujours de jours pour voir insectes 

    Ils boivent de l’eau filtrée

    Ils ne mangent que durant la journée pour ne pas attirer des insectes avec la lumière. Ils mangent par terre et jamais de légumes qui viennent de sous la terre. Moralité, ils mangent surtout des lentilles et du riz. 

     

     

    Croyance et Prophètes :

     

    Les jaïns ne croient en aucune divinité, mais en des Maîtres éveillés, les Tirthankaras, équivalent de Prophètes au nombre de 24. Dans le jaïnisme, chaque être vivant possède une âme. Cette âme autonome (elle n'appartient pas au corps dans lequel elle est) est appelée jiva. Toute jiva doit être protégée par les Jaïns, même la plus petite, même les microbes. 

    Les Jaïns croient en la réincarnation, qu'ils appellent Samsara. Ce cycle de réincarnation peut être influencé grâce au Karma. De par leurs actions et leurs choix dans leur vie actuelle, les Jaïns influencent leur réincarnation, et donc leur prochaine vie. Mais attention, le but ultime des Jaïns est de casser le cycle de réincarnation grâce à leur Karma afin d'atteindre le stade de Moshka, soit la délivrance, une libération ultime du Samsara. Le Moshka peut-être comparé au Nirvana chez les Bouddhistes. 

    Ils sont tous égaux, sans distinction de castes ou autres.

     

    Leurs prophètes sont souvent représentés comme des Bouddhas, mais sans ses boucles d’oreilles et son chignon. Ils ont toujours une fleur.

    Chaque prophète à un symbole souvent animalier.

     

    Voir tableau :

     

    Rishaba (Adinath)

    Taureau

    Ajitanāth

    Éléphant

    Sambhavanāth

    Cheval

    Abhinandananāth

    Singe

    Sumatināth

    Courlis

    Padmaprabhu

    Lotus rouge

    Supārshvanāth

    Svatiska

    Chandraprabhu

    Croissant

    Pushpadanta (Suvidhināth)

    Dauphin

    Sitalanāth

    Arbre des souhaits

    Shreyāmsanāth

    Vautour

    Vāsupūjya

    Buffle

    Vimalanāth

    Sanglier

    Anantanāth

    Ours

    Dharmanāth

    Vajradanta

    Shantināth

    Cerf

    Kunthunāth

    Bouc

    Aranāth

    Poisson

    Mallināth

    Cruche

    Munisuvrata

    Tortue

    Namināth

    Lotus bleu

    Nemināth

    Conque

    Parshvanāth

    Serpent

    Vardhamana (Mahaviva)

    Lion

     

     

     

    Le symbole des jaïns qui expriment bien la signification profonde et compliquée de cette religion :

     

    Le Jaïnisme

     

    Le dessin global du symbole représente l’univers (loka) avec, dans la partie inférieure les sept enfers (nārakas), dans la partie médiane la terre et les planètes (manushyaloka), et dans la partie supérieure les résidences des êtres célestes (devaloka) et des siddhas (siddhashila). Les Jaïns croient que l’univers n’a jamais été créé par quelqu’un, et qu’il ne peut être détruit par personne. Il peut changer de forme, mais il a toujours existé et il existera toujours.

    La main levée signifie stop avec, dans le centre, une roue et le mot “ Ahimsā ” qui veut dire “ Non-violence ”.

    Les quatre bras du om nous rappellent que, durant les cycles de la naissance et de la mort, nous pouvons renaître dans l’une des quatre destinées : être céleste, être humain, animal (comprenant les oiseaux, les insectes et les plantes) et être infernal.

    Les trois points sur le svastika représentent les trois joyaux du Jaïnisme : samyak darshana (la foi juste), samyak jnāna (la connaissance juste) et samyak cāritra ( la conduite juste).

    Tout en haut du symbole de l’univers jaïn, il y a un petit arc incurvé. Cet arc représente la demeure des siddhas. Elle est connue sous le nom de siddhashila. C’est le lieu du séjour final des âmes libérées. Le point représente un siddha. Pour parvenir à ce niveau, l’âme doit détruire tous les karmas qui sont attachés à elle. Chaque être vivant doit essayer d’obtenir le salut, la libération.

     

     

     

     

     

     


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